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Lettre 2015-2016 n°3 - Bonne année 2016 !
Madame, Messieurs les Bâtonniers, Chers Confrères, « La bonne humeur est aussi contagieuse que la rougeole ». Ainsi s’exprimait Lord Robert Baden-Powell (1857 – 1941), militaire britannique et fondateur du scoutisme, dans « Rovering to success » (1922). A l’entame de cette année nouvelle, je vous souhaite de transmettre à tous vos proches belle humeur, enthousiasme, esprit d’initiative et joie de vivre. A notre barreau (973 avocats liégeois au 1er décembre 2015), je souhaite de persévérer avec confiance dans son dynamisme, sa diversité, sa transformation, ses innovations, ses multiples rencontres (les prochaines sont programmées au mois de mars 2016), son exigence d’excellence. Notre conseil de l’Ordre poursuivra son action dans la ligne des réflexions formulées lors du colloque du 20 novembre 2015 (L’avocat oeconomicus. Satisfait ou remboursé !). Oui, au-delà de celles-ci, des colloques, des ouvrages, il est urgent d’aller dans le concret. Nous disposons des moyens de vaincre « l’ubérisation du droit » : outre notre capacité d’adaptation sociale, à mettre en avant notre valeur ajoutée, nous devons développer une autre compétence pour contrer notre côté immuable, voire immobile : la créativité. Dans cette optique, je proposerai au conseil de l’Ordre, à l’image du barreau de Paris, de créer le prix annuel de l’innovation juridique qui récompensera le projet le plus innovant porté par un cabinet d’avocats : nous aurons l’occasion d’y revenir. L’avocat est un juriste à part, et pas seulement à cause de sa déontologie : nous ne serons jamais dépassés par les robots et l’intelligence artificielle. Je cite Luc de Brabandère, philosophe d’entreprises, sous le titre : « Il n’y aura jamais d’intelligence artificielle » : « Un ordinateur peut reconnaître un visage, mais il ne peut le trouver beau. Il a de la mémoire, mais il ne peut avoir de souvenirs. Il peut comparer des idées, mais ne peut en avoir. Il peut analyser la direction des choses, mais ne peut en connaître le sens … Ce qu’on appelle « intelligence » n’est pas une faculté unique, mais bien un ensemble de compétences innées ou acquises, qui nous demande à la fois de savoir et d’ignorer, de s’émouvoir et de se détacher, de questionner et de répondre … L’essence de l’intelligence est d’être humaine, elle ne peut être artificielle ». Je souhaite à notre profession de rester « intelligente » : telle est également ma détermination.
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Par ailleurs, je formule le vœu d’une mise en œuvre rapide et ambitieuse de la réforme de l’aide juridique de deuxième ligne, approuvée – une fois n’est pas coutume – après concertation avec les ordres d’avocats (je salue ici le travail inlassable des confrères qui se reconnaîtront) par le Conseil des ministres de ce vendredi 18 décembre. Vous lirez dans le communiqué de presse du Ministre de la Justice de ce 18 décembre 2015 que le Ministre prépare aussi des mesures visant à rendre l’assurance protection juridique plus attractive : le barreau est également associé à la démarche.* * *
Je vous prie de croire, Madame, Messieurs les Bâtonniers, chers Confrères, à l’assurance de mes sentiments les plus confraternels. Le Bâtonnier de l’Ordre, François DEMBOUR.