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Un harcèlement virtuel aux conséquences bien réelles !
Maître Alexandre Cassart, Avocat
Mis en lumière par une actualité dramatique, le cyber-harcèlement est socialement inacceptable et punissable pénalement.
Un jeune sur trois serait confronté au cyber-harcèlement et un sur cinq aurait déjà adopté un comportement de cyber-harceleur, tandis que trois jeunes sur quatre auraient déjà été spectateurs passifs d’une situation de harcèlement. Child Focus définit le cyber-harcèlement comme étant « toutes les formes de harcèlement qui font appel aux nouvelles technologies de l’information et de la communication pour importuner, menacer, insulter de manière intentionnelle et répétitive les victimes avec l’objectif de les blesser ». La particularité de cette forme d’infraction est qu’elle poursuit sa jeune victime partout où celle-ci emporte son ordinateur ou son téléphone, soit réellement partout. Les adultes actuels, qui n’ont pas grandi avec ces technologies, sont parfois fort dépourvus pour conscientiser leurs enfants à cette problématique, leur donner les clefs permettant une utilisation saine des outils et détecter les situations problématiques, généralement minimisées.
Le harcèlement (sans même parler de l’injure, de la calomnie ou de la diffamation) constitue pourtant une infraction pénale grave, visée tant par le Code pénal que par la loi de 2005 relative aux communications électroniques et sanctionnée par des peines de prison et d’amendes. La minorité d’un harceleur le protégera de la justice des adultes mais la justice des jeunes n’est pas moins rigoureuse. Quant aux parents – responsables civilement – ils pourront se voir condamner à indemniser la victime des faits, à hauteur de montants qui peuvent s’avérer importants, autant que le dommage causé.
Notre conseil :
Les parents devraient tenter de prévenir les difficultés en conscientisant leurs enfants à l’usage des technologies. D’abondantes ressources sont disponibles sur Internet (Par exemple sur le site web de Child Focus). Parents de victime, parents de bourreau, il est inutile de culpabiliser ou de minimiser, il est important d’agir ! Au besoin en vous faisant assister de professionnels - psychologues, avocats,… - afin de faire cesser la situation et de réparer le tort causé.